Corinne Mencé-Caster est professeure de linguistique hispanique et agrégée d’espagnol. Après avoir enseigné durant 22 ans à l’université des Antilles et de la Guyane dont elle a été la présidente de 2013 à 2016, elle exerce depuis le 1er septembre 2016 à l’Université de Paris IV-Sorbonne où elle occupe la chaire de linguistique hispanique.
Elle est hispaniste et tout à la fois médiéviste et caribéaniste. Actuellement, elle s’intéresse à la construction d’une expertise grammaticale en castillan de 1492 (date de publication de la grammaire de Nebrija) à la fin du XVIIIe siècle (1771, grammaire de la RAE). Viennent d’être publiées sous sa direction l’édition semi-paléographique et modernisée de la Gramática castellana de Villalón, ainsi que la traduction en français de cette même grammaire.
Parallèlement, dans le cadre de sa réflexion sur l’écolinguistique et le multilinguisme dans la Caraïbe franco-créolophone, elle s’intéresse notamment aux conditions de possibilité d’une écolinguistique dans la Caraïbe et aux thématiques du plurilinguisme dans cet espace, à l’écriture des langues europhones dans la littérature antillaise dans la perspective de la « surconscience linguistique », ainsi qu’au rapport entre « langue » et « identité ». Elle vient de publier chez Classiques-Garnier un essai intitulé Pour une linguistique de l’intime. Habiter des langues (néo)romanes : entre français, créole et espagnol.
Outre ses activités scientifiques, Corinne Mencé-Caster développe une écriture d’essai, ainsi qu’une écriture romanesque, sous le pseudonyme de Mérine Céco. Elle a été lauréate du prix Gilbert Gratiant au Salon du livre international de la Martinique pour son roman La mazurka des femmes couresses où elle écrit en créole et en français. En 2016, elle a publié un recueil de nouvelles Au revoir Man Tine qui a été finaliste du prix Carbet et en 2018 Le talisman de la présidente. En 2019, elle a publié D’autres vies sous la tienne qui a été traduit en allemand et publié en Allemagne par les éditions Litradukt. En 2021, vient de paraître son dernier roman Le pays d’où l’on ne vient pas.